Homélie en forme de bilan de 10 ans de ministère


Homélie prononcée au Grau d'Agde, 10 ans après mon ordination diaconale, 10 ans aussi après la mort du Père Marcel, notre curé de l'époque, notre ami pour toujours.

Textes : lectionnaire sanctoral en la fête de Jacques le Majeur. 2 Co4 et Mt 10
 

On a cité tout à l’heure saint Jacques le Majeur, apôtre que nous fêtons aujourd’hui; c’est l’Evangile qui convient. Un apôtre c’est quelqu’un qui annonce la foi, qui construit l’Eglise et puis qui traverse le monde car il aime le monde. La foi, l’Eglise, le monde.

Je ne vais pas me lancer dans un grand panégyrique de Marcel ; je vais plutôt vous dire simplement comment ces trois réalités-là la foi, l’Eglise, le monde ont résonné en moi pendant ces années.

LA FOI

Alors la foi en premier. Une image nous en est donnée par la première lecture, où la foi est comparée par Paul à un trésor, un trésor déposé dans des poteries sans valeur, nous dit le texte. Je vous avoue qu’en 10 ans de ministère, j’ai bien conscience personnellement d’être un pot, d’avoir bien été « empoté » des fois, quand il s’agissait de transmettre la force de l’Evangile, de ressembler même de très très loin à Jésus. Cela m’a été impossible. C’est donc vrai, on est bien souvent comme des pots !

Mais j’ai conscience aussi- alors ça, on me l’avait dit, mais je l’ai expérimenté- que le trésor, c'est-à-dire donc la foi, la grâce que Dieu nous donne, transmet sa valeur au pot. Saint Paul l’évoque d’ailleurs dans le texte : il y a une puissance et cette puissance vient de Dieu. Elle vient de Dieu par nous. Nous – les prêtres, les diacres, et aussi les chrétiens- chaque fois que l’on pose des paroles ou des actes auprès de gens au nom de notre foi, il y a bien quelque chose de la puissance de Dieu qui se fait, qui change une journée, un moment, un instant, un lieu. En 10 ans, j’ai eu 1000 expériences de ça.

Ainsi, quand je dis que Dieu a exprimé sa puissance, ce n’est pas en vertu seulement de mes ordinations, mais je l’ai vu à l’œuvre parmi les laïcs. Après avoir quitté ici, je suis allé à Notre Dame de la Paix pendant 3 ans où il y avait une belle équipe de laïcs, très engagée sur la paroisse, puis j’ai quitté Montpellier pour aller à Lyon et approcher la vie religieuse. Là, j’étais aumônier d’hôpital, l’hôpital Edouard Herriot de Lyon ; là j’ai vu des laïcs incroyables au service des personnes qui souffrent et qui, il faut bien le dire, meurent à l’hôpital ; ce sont les statistiques, on ne va pas se cacher, 70% des personnes ou peut-être un petit plus maintenant meurent à l’hôpital. Donc l’hôpital c’est un lieu de soin, un lieu de réconfort et c’est aussi un lieu où on célèbre les derniers moments. Cela je l’ai vu : des laïcs incroyables…

J’ai eu la chance au cours mon noviciat, juste après mon étape lyonnaise, d’aller célébrer la messe à Fleury-Mérogis, Centrale. 5000 prisonniers. Cela ne donne pas envie de faire des bêtises ! Ce n’est pas le bon plan Fleury Mérogis. Là encore ces laïcs qui faisaient vivre ce qui pouvait être vécu.

Puis, ce fut Paris comme vous savez. Certains ont eu la gentillesse de me dire qu’ils me suivaient dans mes pérégrinations à Bayard, d’autres sont venus me soir à l’auberge de jeunesse. Bref, ce sont là des œuvres qui ne tiennent qu’avec des laïcs. Je ne fais donc pas un discours de « curé ». Je constate avec vous que quand j’ai eu à faire des choses dans la foi, d’autres frères, des laïcs, étaient là avec moi et que la puissance de Dieu était à l’œuvre. J’ai bien vu que je n’étais pas seul avec mes seules forces de petits pots. Ce que je dis pour moi vaut pour chacun : Dieu a aimé et aime ce que nos faisons et le fait grandir avec sa force à Lui.

Alors la foi, ce trésor, qu’est ce que c’est ? Est-ce que c’est un savoir ? Mais non, nous savons que non ; ce n’est pas un savoir, on n’arrive pas à le transmettre comme un savoir ; ce  n’est pas non plus une compétence, pas non plus une manière de prendre la vie, c’est même pas un trait de caractère : on n’a pas la foi parce qu’on aurait le caractère à avoir la foi.

La foi, pour moi, après 10 ans de ministère, je dirais que c’est une dimension de nous ; c’est pourquoi ce n’est pas une chose qui se perd, se donne ou se prend. Par nature elle échappe à toute personne extérieure qui voudrait l’accaparer. La foi, elle est toujours sauve, même dans l’épreuve ; la haine, par exemple, ne peut jamais atteindre. C’est cela qui est incroyable : ce n’est pas un conte pour enfant : elle est bien réelle, elle traverse ce que nous avons à traverser. Je ne sais pas si vous avez eu le même souvenir, quand on a lu la première lecture, la seconde lettre aux Corinthiens, chapitre 4. Yvon, c’est cette lecture que tu avais choisi pour la veillée de prière pour Marcel. Quand je l’ai relue avant-hier, j’en avais le cœur transpercé car cette veillée qu’on a vécue ici il ya 10 ans autour de Marcel, je ne l’ai jamais oubliée. Et notamment quand j’étais à l’hôpital auprès des gens en train de partir comme on dit. Je me disais ces phrases extrêmement fortes de Paul : nous sommes pourchassés mais non pas abandonnés, terrassés (souvenez-vous comment nous étions il y a10 ans quand Marcel nous a quitté : terrassés, oui !) et toi, Yvon, tu nous as dit : « terrassés mais pas anéantis ». C’étaient les mots de Paul par lesquels tu nous rappelais qu’on peut être terrassés dans notre humanité, par quelque chose qui nous arrive, mais on n’est pas anéantis ; la foi est cette dimension de nous même qui reste sauve, qui reste vive.

Cette foi doit pouvoir se dire en un mot, une phrase. Depuis 10 ans chaque fois que je prêche, je me dis : «  surtout n’oublie pas de le dire !». Des fois, j’oublie... Aujourd’hui je n’oublierai pas : Jésus est ressuscité. Voilà ! et Paul ajoute : « Celui qui a ressuscité Jésus nous ressuscitera. » Ce qui veut dire quoi ? ce qui veut dire que l’histoire de Jésus qu’on nous raconte, les livres qu’on peut lire, les films qui peuvent être faits sur Jésus, ce qu’on peut lire sur Google, sur Internet … Juste une information : savez-vous que la question qui est la plus posée sur Google, statistiques d’il y a 5 ans aux Etats-Unis, est : « qui est Dieu », 1ère question posée sur Google) ; or, quand on entre en tant que chrétien dans cette question du qui est Dieu, on en revient au Dieu de Jésus Christ… Je reviens à mon propos : si on se raconte la vie de Jésus, ce n’est pas pour la connaître, c’est parce que ce qui est arrivé à Jésus, c’est une promesse de ce que nous allons vivre. Celui qui a ressuscité Jésus vous ressuscitera dit Saint Paul. Donc notre foi c’est en fait de l’espérance en barre, et ça, c’est quelque chose que j’ai acquis ici, avec vous et qui s’est conforté avec le temps.

Le temps – ça c’est aussi une conviction de foi-  il ne s’écoule pas contre nous.

On a eu plaisir de se dire les uns aux autres- et vous avez été gentils de me mettre dans le lot- « tu n’as pas changé » ; on a certes un peu modifié, comment dire, quelques traits mais parce que le temps ne s’écoule pas contre nous, il s’écoule avec nous. Dieu fait du temps notre allié. Puisqu’on est sur un régime de promesse, on ira jusqu’au bout avec Jésus, jusqu’à la résurrection. Et bien ça, c’est pacifiant, c’est la grande pacification de la vie ; c’est la paix fondamentale de savoir cela. Après elle, on peut se permettre d’être speedé, cela n’est rien. Car cette paix elle porte un nom : l’amour de Dieu. Voilà après 10 ans en quelques mots comment je dis aujourd’hui le mystère chrétien. Voilà notre foi.

 

L’EGLISE

Cette foi, il nous faut l’enraciner dans notre vie, sinon elle s’étiole. Elle ne se plante pas comme on plante des fleurs. Je ne suis pas plus gâté que vous : mes neveux comme vos enfants ou petits-enfants, ils croient pas beaucoup ! je n’ai donc pas réussi à transmettre, mais était-ce l’enjeu ? Je ne vois pas d’autre raison à l’Eglise que de nous permettre d’enraciner la foi dans nos vies, d’en témoigner. L’Eglise c’est une assemblée qui suit Jésus. Notre mission est que cela se sache d’expérience.

Alors, revenons à la page d’Evangile d’aujourd’hui : la mère de Jacques et de Jean, elle arrive, et bien sûr elle prend l’Eglise pour ce qu’elle n’est pas. Je ne vais pas lui jeter la pierre : on fait tout ça. Elle essaie de caser ses fils aux bonnes places : « N’y aurait-il pas deux places quand même pas trop loin de toi pour mes fils qui te suivent depuis le début… ? » Là, le texte se tait mais je suis sûr qu’elle a rajouté : « et moi je te fais la cuisine quand tu es fatigué, je te reprise tes vêtements, je te remplis le frigo du presbytère quand tu n’a pas le temps de faire les courses … » ; c’est ce qu’elle dit la mère de Jacques et de Jean, je l’ai entendue, celle-là !!!

Et bien Jésus lui dit : « mais non, il n’y a pas 2 places, il n’y en a pas même pas une. Le mot place n’existe pas auprès de Dieu. Le mot qui existe auprès de mon Père c’est position. Et il y Dans sa vie, Jésus nous donne l’exemple du serviteur.

Je le dis franchement parce que maintenant je suis trop vieux pour devenir papa, je ne compte pas changer d’avis, rassurez-vous. Je vois les parents serviteurs de la croissance de leurs enfants. C’est le premier visage. La façon dont les parents élèvent leurs enfants c’est pour moi le premier visage de Jésus quand il donne sa vie en exemple. Les parents : je suis heureux de voir des parents ici qui font cela pour leurs enfants ! Exemple j’espère aussi des prêtres aux fidèles. Exemple des chrétiens par rapport au monde.

Bref, notre Eglise doit être un lieu d’entraînement à ce don de la foi, elle est le gymnase du don désintéressé pour employer des mots qui parlent à tout le monde.

On a bien sûr une position basse ; on n’est plus des prélats, des ténors, on ne pérore plus, on n’a plus à être des prêtres qui dominent, des maîtres d’école et nous chrétiens non n’a pas à faire la leçon à nos contemporains. On a à être en position basse. Cela ne veut pas dire être en position de carpette. Ça veut dire être dans la position de Jésus qui lave les pieds, comme aussi celle de qui vous savez, celle que j’aime tant, Marie Madeleine qui écoute Jésus à ses pieds. C’est ça la position du chrétien. Il nous faire école ; c’est à dire que les gens en nous voyant se transforment et transforment leur monde.

Alors quel est l’ennemi ? Qu’est-ce qu’il faut combattre ? Bien sûr le péché. Mais comment le dire avec des mots qui parlent à tous. Moi je crois que ce qui est le fléau, c’est la domination, l’instinct de domination. Réfléchissons un peu à ce que nous vivons. Si nous supprimons la domination, si nous supprimons l’envie de dominer sur autrui ou même sur soi-même, en se disant : « je suis plus fort que… » je crois qu’il n’y a plus de place pour le péché, il n’y a plus de possibilité de pécher. C’est bien l’idée folle qu’on puisse dominer qui est en fait le terreau du péché. Si à l’inverse, on se met en position de vivre toujours comme des serviteurs, alors le péché s’écarte. C’est pourquoi, plusieurs fois, j’ai pu vous dire : « vous êtes des saints. » Et ce n’était pas un jeu de mots. Je l’ai dit parce que d’une certaine manière, le péché avait quitté votre chemin, parce que je vous voyais en position de serviteur. Bon, alors on ne l’est pas à 100% ; parfois l’instinct de dominations revient. Mais quand on a pris le bon pli de l’instinct de service, eh bien voilà, on  joue la complémentarité, on joue l’alliance, on joue l’amitié. L’Eglise doit être le lieu où on apprend ça, où on s’enracine là dedans et on est témoin de ça pour tout le monde.

 

LE MONDE

Reste donc ce fameux monde. Saint Paul dit, en rappelant l’Ecriture : « j’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé ? ». Mais que dire ? Comment le dire ? Et à qui le dire ? Il y a tant à faire et à dire ; on ne sait pas par quel bout l’attraper ce monde !

Je voudrais vous en dire 3 caractéristiques qui sont un peu la synthèse de ce que j’ai vécu, de ce que j’ai compris ; je ne sais pas si c’est ce qu’il y avait à comprendre, mais c’est au moins ce que j’ai compris !

D’abord le monde est complexe. Les régions du monde, les différents continents, les groupes de pays, les territoires mêmes évoluent à vitesses différentes et parfois à sens inverse. Il ne faut pas avoir peur de le dire : il y a des endroits du monde qui prennent l’histoire à l’envers. On a une info sur le monde qui est multiple, surabondante, parcellaire. Vous imaginez quand j’étais à Bayard, toutes les informations que je recevais et encore moi j’étais dans les revues religieuses, j’étais donc assez préservé. C’est impossible de se situer par rapport à chacune des informations qu’on reçoit, il y en a trop ! C’est trop compliqué, il faudrait être des spécialistes de tout. Alors ce monde-là, complexe, on se dit : mais qu’est-ce qu’on peut faire ? On se trouve, on se découvre incapables de le changer. Je ne sais pas si avant, « à l’époque » on pouvait ; mais là on se dit : « on peut pas c’est trop compliqué ».

Mais moi je pense qu’il y a quand même une façon de changer le monde. Je provoque : en enlevant le bien que nous faisons ! Si on enlève le bien que nous faisons, le monde il change, il devient pire, il devient plus laid, il devient plus inhabitable. En revanche, si nous gardons cette conviction que le bien que nous faisons est nécessaire au monde, que le bien que nous faisons il rend le monde un peu plus ressemblant à ce qu’il devrait être, alors oui, on a changé ce monde. Dans l’Agathois, supprimer l’aumônerie, hein Anne !, tous ces jeunes que vous animez Anne, Laetitia, tout ce que vous faites, les amitiés, les rencontres entre jeunes, les jeunes avec les adultes, tout cela ne se ferait pas. Cela serait moins beau, cela serait moins humain. Et bien sûr je pense, parce que j’ai le cœur là-bas un peu, à l’association « un goûter pour mada ». On pourrait dire c’est pas grand-chose, mais c’est déjà énorme. Tous ces enfants qui en allant à l’école repartent avec l’esprit nourri et le ventre nourri. Cela n’a pas changé Madagascar depuis 10 ans, qui continue à passer de dictature en dictature, mais d’un autre côté, ces enfants, ils ont connu le bien, ils ont connu une chance, ça a changé quelque chose.

Voilà comment on peut changer le monde. (Je ne parle pas ici de la manière qui allie la réflexion l’action individuelle et collective et la prière, mais du résultat de nos engagements)

Ce monde, deuxième caractéristique, il est divers. Je dis simplement une conviction qui m’habite pour vous dire vers quoi, je crois, nous allons : le dialogue interreligieux. C’est la grande affaire du XXIème siècle. Je ne sais pas si tout le monde s’y mettra ; c’est un peu compliqué, mais c’est la grande affaire. Il faut absolument que les croyants du monde entier aient cette préoccupation que la guerre n’a jamais, jamais, témoigné de Dieu. Et donc si on ne veut pas qu’il y ait la guerre, à l’intérieur des religions, dialogue intra religieux, ou entre les religions, dialogue interreligieux, il faut se mettre à ce dialogue. L’envie de se comprendre, de se connaître… donc dire notre foi avec les mots de l’autre, pour que l’autre les accepte et la comprenne...

C’est valable dans les religions et c’est aussi le cas dans d’autres domaines… vous savez je suis à Adveniat, auberge de jeunesse. C’est incroyable, chaque semaine je reçois des gens qui viennent pour suivre des sessions d’énergie, des machins… au début cela me faisait rire, mais cela ne me fait plus rire du tout. Il y a quelque chose qui se passe là, des gens qui en dehors de l’Eglise catholique essaie de trouver un peu de transcendance, de sens,  d’énergie divine, dans des massages, des regards, des positions, dans un peu d’herbothérapie, des trucs comme ça, des choses dont je ne sais pas bien parler parce que je n’ai pas creusé, mais je vois bien qu’il  y entre nous quelque chose qui n’est pas de l’étrangeté : on a une quête commune. Au début du 20ème  siècle, on aurait appelé cela de la bêtise pour ne pas dire autre chose, mais là aujourd’hui, il faut dire qu’on marche ensemble vers quelque chose, même si cela n’a rien à voir avec ce que l’on a l’habitude de connaître.

Dernier point, l’individualisme moderne est une des caractéristiques de notre monde ; il est, je pense, le fruit de la complexité : parce que le monde est complexe, chacun va se rassembler, se ramasser sur son petit enclos où il dit : « là c’est bon je maîtrise un peu les éléments. » Cet individualisme a une forme atténuée, l’indifférence, vis-à-vis d’autrui, l’entourage, le voisinage, le travail… jusqu’à l’indifférence religieuse- les gens disent : soyez croyants dans votre coin, mais nous on s’en fout ! Cette indifférence, elle se rompt par moment quand il y a une catastrophe ou un grand événement qui frappe à la porte ou à la porte du voisin. Quand c’est du local, ultra local, là il y a des générosités, des choses qui s’expriment, mais sinon il y a une espèce d’individualisme de fond.

Cet individualisme, je l'ai sous-estimé. Je pensais qu’en étant gentil, qu’en favorisant  un peu l’amitié, en tendant la main, en buvant des coups, en montrant à tout moment qu’on est libre de croire, qu’on est libre de rentrer dans l’Eglise parce qu’on est libre d’en sortir, bref avec un esprit le plus ouvert, eh bien ça ne suffit pas, hélas. Je ne regrette rien, c’est ce qu’il faut faire- être gentil et libre, c’est ce qu’il faut faire- mais cela ne suffit pas. L’individualisme moderne est plus fort que ça. J’ai mis beaucoup de temps à m’en rendre compte. Je suis un peu forcé de constater qu’on butte sur plus fort !

Mais, et je finirai par là, c’est promis, l’individualisme moderne, a 2 failles. Je hausse la voix pour le dire d’un ton triomphal ! et là, sur ces 2 failles, nous pouvons l’attaquer.

Un. Il n’est pas créatif pour un sou ! les gens individualistes sont dans la reproduction d’eux-mêmes, de leur milieu, de leurs trucs… ; tout ce qui est créatif, tout ce qui est création (chants… il y a un très beau concert bientôt d’Yvon), tout ce qui se fait quand on ose quelque chose  de nouveau, on fait pêter l’individualisme.

Deuxièmement, deuxième faille de l’individualisme moderne : il est triste, il est fondamentalement triste.  Les gens enfermés dans l’individualisme sont mélancoliques, ils sont gris. Nous, nous sommes dans la joie, nous sommes dans l’élan, nous sommes dans l’enthousiasme, il n’y a rien qui peut nous arrêter dans cette joie et ça, ça fait exploser le deuxième rempart qui aurait pu résister à la première attaque, celle de la créativité.

Donc plein d’espérance, une fois de plus

 

Alors voilà, peut-être que vous direz : « on a revu Arnaud ». Je ne vous ai pas parlé de Marcel parce que je pense que si Marcel avait été là il m’aurait demandé : « Arnaud qu’est-ce que tu as vécu depuis 10 ans ? » J’ai donc essayé de répondre. Alors, comment résumer ça ? Qu’est-ce qu’il dirait Marcel ? Il dirait : « Arnaud il nous a parlé de quoi ? De la foi ! C’est ce qu’il a. De l’Eglise ! C’est là où il est. Du monde ! Ce sont celles et ceux qu’il aime.

 A-bomber !»

 

Amen !

 

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