(11/14) Samedi 13 février/ Joseph est un homme simple dont la première auréole est celle du bon sens humain...
« Avec un cœur de Père » sur saint Joseph (11/14)
Samedi 13 février/ Joseph est un homme simple. Un saint, certes, un des
plus grands, assurément. Mais sa première auréole est celle du bon sens humain
qui cherche et trouve tant bien que mal les moyens pour que son affection pour
les siens et son désir de justice se réalisent. Les quelques lignes sui suivent
nous aident à renter dans la profondeur de cette vérité. Ce faisant, elles nous
libèrent d’une forme de superstition qui vient souvent se coller sur notre foi,
selon laquelle Dieu fait des miracles, comme il veut, quand il veut…
[Suite du texte] 5. Père au courage créatif
Si la première étape de toute vraie guérison intérieure consiste à
accueillir sa propre histoire, c’est-à-dire à faire de la place en nous-mêmes y
compris à ce que nous n’avons pas choisi dans notre vie, il faut cependant
ajouter une autre caractéristique importante : le courage créatif, surtout
quand on rencontre des difficultés. En effet, devant une difficulté on peut
s’arrêter et abandonner la partie, ou bien on peut se donner de la peine. Ce
sont parfois les difficultés qui tirent de nous des ressources que nous ne
pensons même pas avoir.
Bien des fois, en lisant les “Évangiles de l’enfance”, on se demande
pourquoi Dieu n’est pas intervenu de manière directe et claire. Mais Dieu
intervient à travers des évènements et des personnes. Joseph est l’homme par
qui Dieu prend soin des commencements de l’histoire de la rédemption. Il est le
vrai “miracle” par lequel Dieu sauve l’Enfant et sa mère. Le Ciel intervient en
faisant confiance au courage créatif de cet homme qui, arrivant à Bethléem et
ne trouvant pas un logement où Marie pourra accoucher, aménage une étable et
l’arrange afin qu’elle devienne, autant que possible, un lieu accueillant pour
le Fils de Dieu qui vient au monde (cf. Lc 2, 6-7). Devant le
danger imminent d’Hérode qui veut tuer l’Enfant, Joseph est alerté, une fois
encore en rêve, pour le défendre, et il organise la fuite en Égypte au cœur de
la nuit (cf. Mt 2, 13-14).
Une lecture superficielle de ces récits donne toujours l’impression que le
monde est à la merci des forts et des puissants. Mais la “bonne nouvelle” de
l’Évangile est de montrer comment, malgré l’arrogance et la violence des
dominateurs terrestres, Dieu trouve toujours un moyen pour réaliser son plan de
salut. Même notre vie semble parfois à la merci des pouvoirs forts. Mais
l’Évangile nous dit que, ce qui compte, Dieu réussit toujours à le sauver à
condition que nous ayons le courage créatif du charpentier de Nazareth qui sait
transformer un problème en opportunité, faisant toujours confiance à la
Providence.
Si quelquefois Dieu semble ne pas nous aider, cela ne signifie pas qu’il
nous a abandonnés, mais qu’il nous fait confiance, qu’il fait confiance en ce
que nous pouvons projeter, inventer, trouver.
Il s’agit du même courage créatif démontré par les amis du paralytique qui
le descendent par le toit pour le présenter à Jésus (cf. Lc 5,
17-26). La difficulté n’a pas arrêté l’audace et l’obstination de ces amis. Ils
étaient convaincus que Jésus pouvait guérir le malade et « comme ils ne
savaient par où l’introduire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et,
à travers les tuiles, ils le descendirent avec sa civière, au milieu, devant
Jésus. Voyant leur foi, il dit : “Homme, tes péchés te sont remis” » (vv.
19-20). Jésus reconnaît la foi créative avec laquelle ces hommes ont cherché à
lui amener leur ami malade.
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